Par Igor, propriétaire de la Cavale Scout
Ayant entendu dire qu’il était possible enlever le lest en fonte, en travaillant au coin de bucheron entre le voile de quille en bois et le lest, après avoir démonté les têtes de boulon à l’intérieur de la cabine, je me suis donc armé de patience et ai commencé à travaillé au ciseau à pierre et au marteau, pourfinir au coin et à la masse.
Rien n’y a fait, si ce n’est que j’ai abimé mon voile de quille en bois...
J’ai donc éssayé de tarauder les goujons par le dessous. Rien n’y a fait non plus. L’acier des goujons et la fonte de la quille ne font plus qu’un.
Samedi en fin de journée, je suis donc allé acheter une scie égoïne électrique Bosch et j’ai coupé à la jonction de la fonte et du bois, sans problème majeur.
J’ai ensuite retourné le bateau pour travailler à l’envers sur la coque afin de chasser les goujons du bois. J’ai acheté de la tige d’acier trempé que j’ai découpé assez court pour me faire un chasse goupille, lui même placé dans un guide en bois d’une dizaine de centimètre de haut, afin de ne pas avoir à laisser mes mains entre le bois et la fonte, mais aussi pour conserver une bonne verticalité de sorte que le chasse goupille ne soit pas tordu au premier coup de masse.
Une bonne heure de travail est arrivée à bout des goujons qui étaient dans le bois.
Pour ce qui est des goujons qui sont dans la fonte, à part tasser le métal sous les impacts de mes chasses-goupille, je n’ai rien fait de bon et ai donc laisser la nuit passer pour finalement décider d’emporter la quille chez un ferronier (ou atelier de mécanique, ou fabricant de portail et autres professionnels de l’acier), afin qu’il me taraude tout cela avec une grosse perceuse à colonne. Je récupère donc ma quille en fin de semaine.
Pour ce qui est des têtes conique de goujons, je lui ai demandé de me tarauder tout cela dans un plus gros diamètre afin que je puisse y mettre rondelles, boulons et contre boulons inox, sur des bases de goujons inox. Cela me permettra si nécessaire de démonter ma quille par le dessous, ou part le dessus.
Cela n’a pas que du mauvais, car j’ai pu inspecter le puit de dérive et supprimer au ciseau à bois tout ce qui n’était pas sain. Il y a donc du travail sur la planche pour le WE prochain, afin de reconstituer les parties du voile de quille abimées...
Mon gros avantage reste de profiter de l’usine de mon frère qui fait de la peinture par poudrage électrostatique : palans électriques, clark, palettes, etc sont à ma disposition pour retourner le bateau en 15 min, seul... cela peut laisser rêveur...
Aussi, dès la quille libérée de ses goujons, je la passe en cabine de grenaillage pour remettre la fonte à neuf et ensuite à la traiter par poudrage electrostatique avec une poudre electrozinguée (on poudre à sec puis on passe au four pour que cela catalyse). Habituellement, c’est utilisé pour du garde-corp, du portail, de huisseries métaliques, etc...
Enfin, j’ai pu constaté que la dérive que l’on m’avait donné avec le bateau (axe cassé) n’était pas la bonne, mais vraisemblablement celle d’un muscadet ou similaire... J’ai donc contacté Florence Herbulot qui va m’envoyer les plans de la cavale, moyennant la somme de 90 €, afin d’avoir les côtes exactes de la dérive d’origine, que je vais découpé dans la dérive que l’on m’a fournit par erreur. Je la traiterais ensuite par poudrage, après l’avoir grenaillé, elle aussi.